Le marché automobile marocain a connu une transformation significative en 2024. Avec 176 401 véhicules neufs vendus, soit une hausse de 9,22 % par rapport à 2023, le secteur a montré des signes encourageants de reprise.
Bien que les ventes n’aient pas encore atteint le niveau record de 2018, plusieurs tendances marquent un tournant dans les habitudes des Marocains, notamment leur désintérêt croissant pour les véhicules diesel et l’adoption croissante des voitures électriques.
Une année dynamique pour les véhicules particuliers
En 2024, les véhicules particuliers (VP) ont dominé le marché avec 157 139 unités vendues, soit une progression de 8,15 %.
Des modèles comme la Dacia Sandero et la Renault Clio continuent de séduire les Marocains, particulièrement les loueurs de voitures qui privilégient désormais les citadines pour leur compacité et leur maniabilité.
Ce changement a d’ailleurs éclipsé les SUV, qui étaient les stars des ventes ces dernières années.
Du côté des véhicules utilitaires légers (VUL), les ventes ont bondi de 18,81 %, atteignant 19 262 unités.
Dacia conserve sa position de leader avec 22,3 % de parts de marché, suivie par Renault (16,1 %) et Hyundai (7,4 %).
La montée des voitures électriques
L’une des évolutions majeures de l’année 2024 est l’essor des véhicules électrifiés. Avec 11 023 unités vendues, contre 7 251 en 2023, ce segment connaît une croissance impressionnante.
L’offre de véhicules électrifiés s’est également élargie, passant de 13 marques et 27 modèles électriques en 2023 à 18 marques et 40 modèles en 2024.
Les hybrides continuent de dominer ce marché, avec Toyota en tête (46 %), suivie par Hyundai (18 %) et Renault (17 %).
Cependant, les voitures 100 % électriques gagnent du terrain. Dacia s’impose comme le leader du segment électrique, représentant 40,2 % des parts de marché, devant BYD (10,7 %) et Volvo (9,2 %).
La fin annoncée du diesel face aux voitures électriques ?
Le désintérêt croissant pour le diesel est une tendance qui se confirme. Plusieurs facteurs expliquent ce changement :
- Les restrictions environnementales : De plus en plus de réglementations imposent des normes strictes sur les émissions polluantes, pénalisant les véhicules diesel.
- Le coût élevé : Les véhicules diesel, autrefois prisés pour leur économie de carburant, deviennent moins attractifs face à l’amélioration des moteurs essence et hybrides.
- Le développement de l’électrique : Avec l’installation croissante de bornes de recharge au Maroc et l’élargissement de l’offre de véhicules électriques, les Marocains sont de plus en plus tentés par ces alternatives propres et économiques.
Le Maroc, à travers des initiatives comme l’installation de 2 500 bornes de recharge d’ici 2026 dans des villes clés comme Casablanca, Tanger et Rabat, accélère sa transition vers la mobilité électrique. Cette dynamique marque le début d’une ère nouvelle pour l’automobile au Maroc, où le diesel cède progressivement sa place aux technologies plus durables.
Conclusion
En somme, les Marocains ne tournent pas seulement le dos au diesel : ils adoptent une vision résolument tournée vers l’avenir, avec des voitures électriques adaptées aux enjeux écologiques et économiques actuels.